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Faux sonnet pour une amie.
Il y a
Dans leur voix
Comme des papillons d’enchantement,
D’hésitations involontaires ;
Dans leur silence,
Une affection
Qui en dit long
Sur les aveux secrets qu’ils ont choisi
De taire.
Elle parle ;
Il regarde ;
Et ses yeux
Sont des cibles
Qu’elle vise
Avec une étonnante douceur.
Pas envoutés vraiment,
Pas non plus insensibles,
Et trop intimidés pour être frère et sœur,
Ils veulent prolonger
Encore un peu
Ce temps où tout peut exister,
Où rien n’est là pourtant.
Ils veulent ne jamais
Renoncer au sublime,
Rester,
En face de leur mutuelle estime,
Deux complices surpris par leur complicité,
Deux amis
Amoureux de leur seule amitié.
17 novembre 2021
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