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Le jeu de la dame, de  Walter Tevis
Jeu de la dame



(janvier 2021)


(décembre 2020)



(août 2021)

 

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J’ai joué ma vie sur l’échiquier

Et je ne sais

Ce que j’ai gagné

Ce que j’ai perdu

Quand le passé

M’a accompagné

Et m’a attendu

J’ai préféré ne pas regarder

 

Au jeu de la réalité

Le cachet du comédien

N’apporte pas toujours le sommeil espéré

 

Dis-moi

Qui est donc cette dame ?

Fascinante destinée

Est-ce la reine qui préside à la soirée 

Dansante et fascinée ?

Mais au jeu de la dame, la reine n’est pas celle que l’on croit.

* * *

Jamais je n’aurais cru que le récit d’une partie d’échecs puisse me tenir en haleine à ce point… !

Une partie d’échec ! C’est interminable ! Le jeu relève de la stratégie minutieusement réfléchie. C’est lent ! C’est long ! C’est fastidieux ! Monotone… Ennuyeux !

Eh bien, non ! Pas du tout. Détrompez-vous. Avec Walter Tevis, j’ai suivi le parcours mental de Beth, son héroïne, sans jamais me lasser de ses circonvolutions psychologiques et cérébrales. Il est vrai que le destin de cette orpheline du Kentucky ressemble davantage à la success-story de star hollywoodienne qu’aux pérégrinations obscures d’un champion des jeux d’échecs. C’est l’histoire, somme toute assez classique, de l’ascension d’une enfant assez bonne élève chez qui on va découvrir un talent phénoménal pour jouer aux échecs. Mais cet itinéraire vers le succès et la gloire, toute relative, des meilleurs joueurs d’échecs dévoile également des facettes plus sombres de notre société : quelle place réserve-t-on aux femmes ? Que penser de la dépendance à l’alcool et aux médicaments ? Comment supporter cette course effrénée vers la victoire et cette compétition permanente ? comment concilier sa propre solitude et l’esprit d’équipe… ? Autant de question que le roman soulève sans nécessairement y répondre.

"Beth commençait à présent à se sentir impuissante, comme si la suite de la partie était inévitable - comme si elle était prisonnière d'un chorégraphie de feintes et de contre-attaques au cours de laquelle il était implacablement écrit qu'elle devait perdre, comme si c'était une partie dans un livre dont vous connaissiez l'issue et que vous ne jouiez que pour voir comment elle arrivait. "

Le jeu de la dame, de Walter Tevis aux éditions Gallmeister.

 

L'incroyable histoire de la littérature française, de Catherine Mory et Philippe Bercovici
Incroyable histoire

Si vous aimez la littérature française, vous allez adorer

cette bande dessinée...

     Dans un style à la fois humoristique et très didactique, on vous

raconte la vie de trente écrivain(e)s français(es). C'est très amusant et

très bien documenté. Les dessins de Philippe Bercovici servent

admirablement bien le scénario de Catherine Mory, mêlant

anecdotes cocasses, événements marquants, expériences tragiques

et aventures extraordinaires, mais toujours véridiques, des différents

auteurs et autrices. 

     Vous allez vous régaler en découvrant (ou redécouvrant) les

mésaventures vécues par tous ces romanciers, dramaturges ou poètes

classiques dont on croit parfois tout connaître, mais qui nous étonnent

toujours… 

     Si le récit pimenté de ces différentes biographies ne manque ni de

sel ni de charme, un autre intérêt de l'ouvrage réside dans le fait que des grands textes classiques y sont racontés et parfois même expliqués. Tout cela dans un style léger, parfois surprenant et souvent impertinent.

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     Ainsi la pauvre Hélène qui, au souvenir de Ronsard, regrette son amour et son fier dédain…  !

     L'aperçu littéraire proposé permet de survoler cinq siècles de littérature (du XVIème au XXème) en à peu près 300 pages.

     A savourer à son rythme et selon ses propres affinités littéraires; mais, franchement, vous ne serez pas déçu… 

 

L'incroyable histoire de la littérature française par Catherine Mory et Philippe Bercovici, Ed. Les Arènes, Paris, 2019. 

Honoré et moi, de Catherine Titiou Lecoq

« …Balzac, ce n’est pas seulement le monument de la littérature française,

le génie monstrueux qui dévorait gigots et cafetières, c’est aussi un type

qui a tout raté. Il existe un Balzac intime, humain, fatigué, qu’on pourrait

nommer le plus gros poissard de l’histoire littéraire, et qui m’émeut et

m’interroge infiniment plus que la figure du demi-dieu. Comment ne pas

aimer un homme qui a cherché tous les moyens imaginables de faire

fortune et s’est révélé le roi de la foirade ? »

Honoré et moi, Titiou Lecoq, L'iconoclaste, Paris, 2019                                                            .

     

     Le ton est donné...!

     Cette biographie d'Honoré de Balzac peut vous

surprendre... et vous plaire. C'est qu'elle n'est pas tendre

avec ce cher Honoré, la Titiou Lecoq. Elle en connaît tous les

défauts, et tous les travers et ne se prive pas pour nous les

raconter... 

     L'ensemble de la vie de l'écrivain est parcourue et relatée sans tourner

autour du pot mais avec une grande justesse et, en fin de compte, une infinie... tendresse.

     Après avoir lu ce récit de la vie de Balzac, à la fois ironique et très humain, vous ne verrez

peut-être plus Balzac de la même façon. 

     Une lecture agréable et instructive qui vous plongera de manière amusante dans le monde balzacien !

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Honoré et moi
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